un baiser de Dieu

La vie est pleine de cadeaux, faut-il encore savoir les recevoir. Il arrive souvent que l'on passe à coté comme des aveugles sachant différemment de quoi le monde est fait.
J'imagine le monde (ou plutôt le vis) comme une histoire épique dans laquelle Dieu n'est pas aussi lointain que la religion le laisse entendre. Il est là, autour de nous, en nous. Nous sommes ses cellules mais lui sommes extérieur à la fois. Les Hommes embrassent Dieu au quotidien sans jamais en prendre réellement conscience, ou seulement de manière éphémère. D'ailleurs comment le pourrions nous, nous qui ne pouvons qu'à peine regarder au-dedans ?

Dans cette réalité les choses ne sont donc pas ce qu'elles semblent...

Il m'arrive souvent de me confronter à des réactions de ce Corps que je ne m'explique qu’en écoutant avec mon être et non ma pensée. Il m'arrive parfois de réaliser que la beauté de ce monde n'est pas dans ce que nous avons passé tant de siècles à sculpter mais bien présent à chaque instant.
Alors que le souffle de Dieu nous donna un petit coup de pouce et un gentil rappel, j'ai vécu la plus délicate des attentions de sa part.
Il me semblait étrange de voir la beauté sortir de ce chaos dans lequel ma ville s'était mise. Après le passage de Thane tant d'arbres s'étaient couchés comme de révérence aux créations à venir.
Dès le premier jour, je fus ébahis par la beauté de cette situation mais aussi et surtout de la délicatesse, irréelle en de tel cas, des petits êtres que l'on appelle papillons. Il en sortait de partout, en venait de nul part. Je ne comprenais pas. A chaque apparition en moi le temps se figeait comme pour les laisser passer. Pourtant autour la pluie et le vent s'en donnait à cœur joie pour montrer leur puissance et finir leur travail.
Je ne comprenais pas pourquoi je semblais être le seul à les voir. Était-ce juste mon imagination qui travaillait ou étaient-ils bien 'réels'?
Pour parer à mes doutes, cet Être au grand nom m'offrit certainement l'un des plus beau cadeaux, un baiser que je ne peux oublier, comme si Il s'était incarné.
Alors que je contemplais ce que le cyclone avait laissé, c'est sous cette même forme de papillon que cette grâce me fut offerte. Un baiser de Dieu masqué sous les traits de l'un des êtres les plus incroyable qui soit, un être de métamorphose concrète. Que dire de plus si ce n'est que tout est lié.